[Chronique] Nile - Ithyphallic

Artiste : Nile
Genre : Brutal Death
Date de sortie : Juillet 2007


Cet album est le quatrième des Américains de Nile. Après 4 opus allant de qualité croissante, le groupe décide de quitter la maison de disque Relapse Records pour rejoindre la puissante Nuclear Blast.

Ithyphallic, littéralement phallus en érection marque d'entré de jeu par son artwork très impressionnant : Une immense statue d'une divinité ayant le sexe dressé (symbole de fertilité) tirée par des très nombreux esclaves. L'intérieur du livret n'est pas en reste non plus, avec ses nombreuses images de déserts magnifiques et d'esclaves se tuant à la tache ou se faisant fouetter par leur maître. Les couleurs sont splendides et le tout est très bien mis en valeur par une belle version digipack. On regrettera juste l'absence des fameuses notes de Karl Sanders, nous éclairants sur les textes, pourtant présentes dans tous les autres livrets.

Venons en à la musique. L'album démarre sur un très bon titre, What Can Be Safely Written, long et épique, dans la directe lignée de l'album précèdent (voir chronique !). Mais hélas tout l'album n'est pas de cette qualité. En effet même si Ithyphallic contient son lot de titres destructeurs, on regrette la présence de certains, presque bouches trous, comme Language of the Shadows par exemple. De plus les ambiances égyptiennes sont beaucoup plus discrètes.

La production, elle, est dans la même veine que celle de l'album précédent, à savoir très puissante, mais elle n'est cette fois pas très propre, ce qui nuit parfois à la compréhension de certains passages. C'est surtout le mix de la batterie qui est parfois un peu brouillon. Sur cet album, Nile brutalise encore davantage sa musique et on sent bien que cette perspective entamée sur AOTW atteint là ses limites.

Malgré tout ça, l'album reste très bon. On notera quelques titres excellents, se classant parmi les meilleurs Nile comme le terrible Papyrus Containing the Spell to Preserve its Possessor Against Attacks from He Who Is in the Water (quel nom !), d'une vélocité incroyable et au refrain mid-tempo écrasant sur lequel il est impossible de ne pas headbanguer ! D'ailleurs ce morceau est toujours un grand moment dans les lives de Nile.

En conclusion, il s'agit d'une des moins bonnes sorties de Nile, tout en étant de très bonne facture. On sent en effet un petit manque d'ambition et d'inspiration, qui nuit à l'homogénéité de l'album. Rajoutons à cela un mixage un peu décevant et des ambiances moins marquées, il est clair que sans pour autant parler de déception, un petit gout amer persiste à l'écoute de ce Ithyphallic, surtout en comparaison de son illustre et imbattable prédécesseur. Mais ne nous méprenons pas, il reste un cru de qualité !


Phage